vendredi 29 août 2008

EXCLUSIF - L'intégrale du discours d'Obama en français




Était-ce un speech historique, exceptionnel, comparable à celui de Kennedy en 1960 sur son affiliation catholique ? Ou bien un rideau de fumée, un numéro rhétorique d’illusionniste ?

Fascinés, les médias américains ont couvert en long, en large et en travers le discours d’Obama sur la question raciale. Et beaucoup d’Américains eux-mêmes l’ont scruté à la loupe : l’intégrale du discours était hier le deuxième article le plus envoyé par e-mail sur le site du New York Times.

En France ? Rien, ou presque. Les médias ont vite expédié la question de savoir si Obama avait pris ses distances avec son ancien pasteur. Pour le reste, circulez, y’a rien à voir.

Et rien à lire : aucun organe de presse, pas même les agences, n’a donné de traduction intégrale du discours en français.

Voilà un manque que nous avons décidé de combler avec la traduction in extenso que voici.

Que vous soyez obamaniaque, obamophobe ou simplement curieux, peu importe. Jugez sur pièce. Lisez, réagissez. Et faites circuler.

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« Nous le peuple, dans le but de former une union plus parfaite.

Il y a deux cent vingt et un ans, un groupe d'hommes s’est rassemblé dans une salle qui existe toujours de l'autre côté de la rue, et avec ces simples mots, lança l'aventure inouïe de la démocratie américaine.

Agriculteurs et savants, hommes politiques et patriotes qui avaient traversé l’océan pour fuir la tyrannie et les persécutions, donnèrent enfin forme à leur déclaration d’indépendance lors d’une convention qui siégea à Philadelphie jusqu’au printemps 1787.

Ils finirent par signer le document rédigé, non encore achevé. Ce document portait le stigmate du péché originel de l’esclavage, un problème qui divisait les colonies et faillit faire échouer les travaux de la convention jusqu’à ce que les pères fondateurs décident de permettre le trafic des esclaves pendant encore au moins vingt ans, et de laisser aux générations futures le soin de l’achever.

Bien sûr, la réponse à la question de l’esclavage était déjà en germe dans notre constitution, une constitution dont l’idéal de l’égalité des citoyens devant la loi est le cœur, une constitution qui promettait à son peuple la liberté et la justice, et une union qui pouvait et devait être perfectionnée au fil du temps.

Et pourtant des mots sur un parchemin ne suffirent ni à libérer les esclaves de leurs chaînes, ni à donner aux hommes et aux femmes de toute couleur et de toute croyance leurs pleins droits et devoirs de citoyens des Etats-Unis

Il fallait encore que, de génération en génération, les Américains s’engagent —en luttant et protestant, dans la rue et dans les tribunaux, et en menant une guerre civile et une campagne de désobéissance civile, toujours en prenant de grands risques—, pour réduire l'écart entre la promesse de nos idéaux et la réalité de leur temps.

C’est l’une des tâches que nous nous sommes fixées au début de cette campagne —continuer la longue marche de ceux qui nous ont précédé, une marche pour une Amérique plus juste, plus égale, plus libre, plus généreuse et plus prospère.

J’ai choisi de me présenter aux élections présidentielles à ce moment de l’histoire parce que je crois profondément que nous ne pourrons résoudre les problèmes de notre temps que si nous les résolvons ensemble, que nous ne pourrons parfaire l’union que si nous comprenons que nous avons tous une histoire différente mais que nous partageons de mêmes espoirs, que nous ne sommes pas tous pareils et que nous ne venons pas du même endroit mais que nous voulons aller dans la même direction, vers un avenir meilleur pour nos enfants et petits-enfants.

Cette conviction me vient de ma foi inébranlable en la générosité et la dignité du peuple Américain. Elle me vient aussi de ma propre histoire d'Américain. Je suis le fils d'un noir du Kenya et d'une blanche du Kansas. J’ai été élevé par un grand-père qui a survécu à la Dépression et qui s'est engagé dans l'armée de Patton pendant la deuxième Guerre Mondiale, et une grand-mère blanche qui était ouvrière à la chaîne dans une usine de bombardiers quand son mari était en Europe.

J’ai fréquenté les meilleures écoles d'Amérique et vécu dans un des pays les plus pauvres du monde. J’ai épousé une noire américaine qui porte en elle le sang des esclaves et de leurs maîtres, un héritage que nous avons transmis à nos deux chères filles.

J’ai des frères, des sœurs, des nièces, des neveux des oncles et des cousins, de toute race et de toute teinte, dispersés sur trois continents, et tant que je serai en vie, je n'oublierai jamais que mon histoire est inconcevable dans aucun autre pays.

C’est une histoire qui ne fait pas de moi le candidat le plus plausible. Mais c’est une histoire qui a gravé au plus profond de moi l’idée que cette nation est plus que la somme de ses parties, que de plusieurs nous ne faisons qu’un.

Tout au long de cette première année de campagne, envers et contre tous les pronostics, nous avons constaté à quel point les Américains avaient faim de ce message d'unité.

Bien que l’on soit tenté de juger ma candidature sur des critères purement raciaux, nous avons remporté des victoires impressionnantes dans les états les plus blancs du pays. En Caroline du Sud, où flotte encore le drapeau des Confédérés, nous avons construit une coalition puissante entre Afro-Américains et Américains blancs.

Cela ne veut pas dire que l'appartenance raciale n'a joué aucun rôle dans la campagne. A plusieurs reprises au cours de la campagne, des commentateurs m’ont trouvé ou « trop noir » ou « pas assez noir ».

Nous avons vu surgir des tensions raciales dans la semaine qui a précédé les primaires de la Caroline du Sud. Les médias ont épluché chaque résultat partiel, à la recherche de tout indice de polarisation raciale, pas seulement entre noirs et blancs mais aussi entre noirs et bruns.

Et pourtant ce n’est que ces deux dernières semaines que la question raciale est devenue un facteur de division.

D’un côté on a laissé entendre que ma candidature était en quelque sorte un exercice de discrimination positive, basé seulement sur le désir de libéraux [Ndt : gens de gauche] candides d’acheter à bon marché la réconciliation raciale.

D’un autre côté on a entendu mon ancien pasteur, le Rev. Jeremiah Wright, exprimer dans un langage incendiaire des opinions qui risquent non seulement de creuser le fossé entre les races mais aussi de porter atteinte à ce qu’il y a de grand et de bon dans notre pays. Voilà qui, à juste titre choque blancs et noirs confondus.

J’ai déjà condamné sans équivoque aucune les déclarations si controversées du Rev. Wright. Il reste des points qui en dérangent encore certains.

Est-ce que je savais qu’il pouvait à l’occasion dénoncer avec violence la politique américaine intérieure et étrangère ? Bien sûr. M’est-il arrivé de l’entendre dire des choses contestables quand j’étais dans son église ? Oui. Est-ce que je partage toutes ses opinions politiques ? Non, bien au contraire ! Tout comme j’en suis sûr beaucoup d’entre vous entendent vos pasteurs, prêtres ou rabbins proférer des opinions que vous êtes loin de partager.

Mais les déclarations à l’origine de ce récent tollé ne relevaient pas seulement de la polémique. Elles n’étaient pas que l’indignation d’un leader spirituel dénonçant les injustices ressenties.

Elles reflétaient plutôt une vue profondément erronée de ce pays —une vue qui voit du racisme blanc partout, une vue qui met l'accent sur ce qui va mal en Amérique plutôt que sur ce qui va bien. Une vue qui voit les racines des conflits du Moyen-Orient essentiellement dans les actions de solides alliés comme Israël, au lieu de les chercher dans les idéologies perverses et haineuses de l'Islam radical.

Le Rev. Jeremiah Wright ne fait pas que se tromper, ses propos sèment la discorde à un moment où nous devons trouver ensemble des solutions à nos énormes problèmes : deux guerres, une menace terroriste, une économie défaillante, une crise chronique du système de santé, un changement climatique aux conséquences désastreuses. Ces problèmes ne sont ni noirs ni blancs, ni hispaniques ni asiatiques mais ce sont des problèmes qui nous concernent tous.

Au vu de mon parcours, de mes choix politiques et des valeurs et idéaux auxquels j’adhère, on dira que je ne suis pas allé assez loin dans ma condamnation. Et d’abord pourquoi m’être associé avec le Rev. Jeremiah Wright, me demandera-t-on ? Pourquoi ne pas avoir changé d’église ?

J’avoue que si tout ce que je savais du Rev. Wright se résumait aux bribes de sermons qui passent en boucle à la télévision et sur YouTube, ou si la Trinity United Church of Christ ressemblait aux caricatures colportées par certains commentateurs, j’aurais réagi de même.

Mais le fait est que ce n’est pas tout ce que je sais de cet homme. L’homme que j’ai rencontré il y a plus de vingt ans est l’homme qui m’a éveillé à ma foi. Un homme pour qui aimer son prochain, prendre soin des malades et venir en aide aux miséreux est un devoir.

Voilà un homme qui a servi dans les Marines, qui a étudié et enseigné dans les meilleures universités et séminaires et qui pendant plus de trente ans a été à la tête d’une église, qui en se mettant au service de sa communauté accomplit l’œuvre de Dieu sur terre : loger les sans-abris, assister les nécessiteux, ouvrir des crèches, attribuer des bourses d’études, rendre visite aux prisonniers, réconforter les séropositifs et les malades atteints du sida.

Dans mon livre, Les Rêves de mon père, je décris mes premières impressions de l’église de la Trinity:

« L'assistance se mit à crier, à se lever, à taper des mains, et le vent puissant de son souffle emportait la voix du révérend jusqu'aux chevrons (...). Et dans ces simples notes — espoir ! — j’entendis autre chose. Au pied de cette croix, à l'intérieur des milliers d'églises réparties dans cette ville, je vis l'histoire de noirs ordinaires se fondre avec celles de David et Goliath, de Moïse et Pharaon, des chrétiens jetés dans la fosse aux lions, du champ d’os desséchés d’Ezékiel.

Ces histoires —de survie, de liberté, d’espoir— devenaient notre histoire, mon histoire ; le sang qui avait été versé était notre sang, les larmes étaient nos larmes. Cette église noire, en cette belle journée, était redevenue un navire qui transportait l’histoire d’un peuple jusqu'aux générations futures et jusque dans un monde plus grand.

Nos luttes et nos triomphes devenaient soudain uniques et universels, noirs et plus que noirs. En faisant la chronique de notre voyage, les histoires et les chants nous donnaient un moyen de revendiquer des souvenirs dont nous n'avions pas à avoir honte (…), des souvenirs que tout le monde pouvait étudier et chérir - et avec lesquels nous pouvions commencer à reconstruire. »

Telle a été ma première expérience à Trinity. Comme beaucoup d’églises majoritairement noires, Trinity est un microcosme de la communauté noire : on y voit le médecin et la mère assistée, l’étudiant modèle et le voyou repenti.

Comme toutes les autres églises noires, les services religieux de Trinity résonnent de rires tapageurs et de plaisanteries truculentes. Et ça danse, ça tape des mains, ça crie et ça hurle, ce qui peut paraître incongru à un nouveau venu

L'église contient toute la tendresse et la cruauté, l’intelligence l’extrême et l’ignorance crasse, les combats et les réussites, tout l'amour et, oui, l'amertume et les préjugés qui sont la somme de l’expérience noire en Amérique.

Et cela explique sans doute mes rapports avec le Rev. Wright. Si imparfait soit-il, je le considère comme un membre de ma famille. Il a raffermi ma foi, célébré mon mariage et baptisé mes enfants.

Jamais dans mes conversations avec lui ne l’ai-je entendu parler d’un groupe ethnique en termes péjoratifs, ou manquer de respect ou de courtoisie envers les blancs avec qui il a affaire. Il porte en lui les contradictions — le bon et le mauvais— de la communauté qu’il sert sans se ménager depuis tant d’années.

Je ne peux pas plus le renier que je ne peux renier la communauté noire, je ne peux pas plus le renier que je ne peux renier ma grand-mère blanche, une femme qui a fait tant de sacrifices pour moi, une femme qui m'aime plus que tout au monde, mais aussi une femme qui m’avouait sa peur des noirs qu’elle croisait dans la rue et que, plus d'une fois, j’ai entendu faire des remarques racistes qui m'ont répugné.

Ces personnes sont une partie de moi. Et elles font partie de l’Amérique, ce pays que j’aime.

D'aucuns verront ici une tentative de justifier ou d’excuser des propos tout à fait inexcusables. Je peux vous assurer qu’il n’en est rien. Je suppose qu’il serait plus prudent, politiquement, de continuer comme si de rien n'était, en espérant que toute l’affaire sera vite oubliée.

Nous pourrions faire peu de cas du Rev. Wright, et ne voir en lui qu’un excentrique ou un démagogue, tout comme certains l’ont fait dans le cas de Geraldine Ferraro, l’accusant, à la suite de ses récentes déclarations, de préjugé racial.

Mais je crois que ce pays, aujourd'hui, ne peut pas se permettre d'ignorer la problématique de race. Nous commettrions la même erreur que le Rev. Wright dans ses sermons offensants sur l'Amérique —en simplifiant, en recourant à des stéréotypes et en accentuant les côtés négatifs au point de déformer la réalité.

Le fait est que les propos qui ont été tenus et les problèmes qui ont été soulevés ces dernières semaines reflètent les aspects complexes du problème racial que n’avons jamais vraiment explorés — une partie de notre union qui nous reste encore à parfaire.

Et si nous abandonnons maintenant pour revenir tout simplement à nos positions respectives, nous n'arriverons jamais à nous unir pour surmonter ensemble les défis que sont l'assurance maladie, l'éducation ou la création d'emplois pour chaque Américain.

Pour comprendre cet état de choses, il faut se rappeler comment on en est arrivé là. Comme l’a écrit William Faulkner : « Le passé n’est pas mort et enterré. En fait il n’est même pas passé. » Nul besoin ici de réciter l’histoire des injustices raciales dans ce pays

Mais devons nous rappeler que si tant de disparités existent dans la communauté afro-américaine d’aujourd’hui, c’est qu’elles proviennent en droite ligne des inégalités transmises par la génération précédente qui a souffert de l'héritage brutal de l'esclavage et de Jim Crow.

La ségrégation à l’école a produit et produit encore des écoles inférieures. Cinquante ans après Brown vs. The Board of Education, rien n’a changé et la qualité inférieure de l’éducation que dispensent ces écoles aide à expliquer les écarts de réussite entre les étudiants blancs et noirs d’aujourd’hui.

La légalisation de la discrimination —des noirs qu’on empêchait, souvent par des méthodes violentes, d'accéder a la propriété, des crédits que l’on accordait pas aux entrepreneurs afro-américains, des propriétaires noirs qui n'avaient pas droit aux prêts du FHA [Ndt : Federal Housing Administration, l’administration fédérale en charge du logement], des noirs exclus des syndicats, des forces de police ou des casernes de pompiers, a fait que les familles noires n’ont jamais pu accumuler un capital conséquent à transmettre aux générations futures.

Cette histoire explique l’écart de fortune et de revenus entre noirs et blancs et la concentration des poches de pauvreté qui persistent dans tant de communautés urbaines et rurales d’aujourd’hui.

Le manque de débouchés parmi les noirs, la honte et la frustration de ne pouvoir subvenir aux besoins de sa famille ont contribué a la désintégration des familles noires —un problème que la politique d’aide sociale, pendant des années, a peut-être aggravée. Le manque de service publics de base dans un si grand nombre de quartiers noirs —des aires de jeux pour les enfants, des patrouilles de police, le ramassage régulier des ordures et l'application des codes d'urbanisme, tout cela a crée un cycle de violence, de gâchis et de négligences qui continue de nous hanter.

C'est la réalité dans laquelle le Rev. Wright et d’autres Afro-Américains de sa génération ont grandi. Ils sont devenus adultes à la fin des années 50 et au début des années 60, époque ou la ségrégation était encore en vigueur et les perspectives d'avenir systématiquement réduites.

Ce qui est extraordinaire, ce n’est pas de voir combien ont renoncé devant la discrimination, mais plutôt combien ont réussi à surmonter les obstacles et combien ont su ouvrir la voie à ceux qui, comme moi, allaient les suivre.

Mais pour tous ceux qui ont bataillé dur pour se tailler une part du Rêve Américain, il y en a beaucoup qui n'y sont pas arrivés – ceux qui ont été vaincus, d’une façon ou d’une autre, par la discrimination.

L’expérience de l'échec a été léguée aux générations futures : ces jeunes hommes et, de plus en plus, ces jeunes femmes que l'on voit aux coins des rues ou au fond des prisons, sans espoir ni perspective d'avenir. Même pour les noirs qui s'en sont sortis, les questions de race et de racisme continuent de définir fondamentalement leur vision du monde.

Pour les hommes et les femmes de la génération du Rev. Wright, la mémoire de l’humiliation de la précarité et de la peur n’a pas disparu, pas plus que la colère et l’amertume de ces années.

Cette colère ne s’exprime peut-être pas en public, devant des collègues blancs ou des amis blancs. Mais elle trouve une voix chez le coiffeur ou autour de la table familiale. Parfois cette colère est exploitée par les hommes politiques pour gagner des voix en jouant la carte raciale, ou pour compenser leur propre incompétence.

Et il lui arrive aussi de trouver une voix, le dimanche matin à l’église, du haut de la chaire ou sur les bancs des fidèles. Le fait que tant de gens soient surpris d’entendre cette colère dans certains sermons du Rev. Wright nous rappelle le vieux truisme, à savoir que c’est à l’office du dimanche matin que la ségrégation est la plus évidente.

Cette colère n’est pas toujours une arme efficace. En effet, bien trop souvent, elle nous détourne de nos vrais problèmes, elle nous empêche de confronter notre part de responsabilité dans notre condition, et elle empêche la communauté afro-américaine de nouer les alliances indispensables à un changement véritable.

Mais cette colère est réelle, et elle est puissante, et de souhaiter qu’elle disparaisse, de la condamner sans en comprendre les racines ne sert qu’à creuser le fossé d’incompréhension qui existe entre les deux races.

Et de fait, il existe une colère similaire dans certaines parties de la communauté blanche. La plupart des Américains de la classe ouvrière et de la classe moyenne blanche n'ont pas l’impression d’avoir été spécialement favorisés par leur appartenance raciale.

Leur expérience est l’expérience de l’immigrant —dans leur cas, ils n’ont hérité de personne, ils sont partis de rien. Ils ont travaillé dur toute leur vie, souvent pour voir leurs emplois délocalisés et leurs retraites partir en fumée.

Ils sont inquiets pour leur avenir, ils voient leurs rêves s’évanouir; à une époque de stagnation des salaires et de concurrence mondiale, les chances de s’en sortir deviennent comme un jeu de somme nulle où vos rêves se réalisent au dépens des miens.

Alors, quand on leur dit que leurs enfants sont affectés à une école à l’autre bout de la ville, quand on leur dit qu’un Afro-Américain qui décroche un bon job ou une place dans une bonne faculté est favorisé à cause d’une injustice qu’ils n’ont pas commise, quand on leur dit que leur peur de la délinquance dans les quartiers est une forme de préjugé, la rancœur s'accumule au fil du temps.

Comme la colère au sein de la communauté noire qui ne s’exprime pas en public, ces choses qui fâchent ne se disent pas non plus. Mais elles affectent le paysage politique depuis au moins une génération.

C’est la colère envers la politique d’assistance de l’Etat-Providence et la politique de discrimination positive qui ont donné naissance à la Coalition Reagan. Les hommes politiques ont systématiquement exploité la peur de l’insécurité à des fins électorales. Les présentateurs des talk-shows et les analystes conservateurs se sont bâti des carrières en débusquant des accusations de racisme bidon, tout en assimilant les débats légitimes sur les injustices et les inégalités raciales à du politiquement correct ou du racisme a rebours.

Tout comme la colère noire s’est souvent avérée contre-productive, la rancœur des blancs nous a aveuglés sur les véritables responsables de l’étranglement de la classe moyenne —une culture d’entreprise où les délits d'initiés, les pratiques comptables douteuses et la course aux gains rapides sont monnaie courante ; une capitale sous l'emprise des lobbies et des groupes de pression, une politique économique au service d'une minorité de privilégiés.

Et pourtant, souhaiter la disparition de cette rancœur des blancs, la qualifier d’inappropriée, voire de raciste, sans reconnaître qu’elle peut avoir des causes légitimes —voila aussi qui contribue à élargir la fracture raciale et faire en sorte que l’on n'arrive pas à se comprendre.

Voilà où nous en sommes actuellement : incapables depuis des années de nous extirper de l'impasse raciale. Contrairement aux dires de certains de mes critiques, blancs ou noirs, je n'ai jamais eu la naïveté de croire que nous pourrions régler nos différends raciaux en l'espace de quatre ans ou avec une seule candidature, qui plus est une candidature aussi imparfaite que la mienne.

Mais j’ai affirmé ma conviction profonde—une conviction ancrée dans ma foi en Dieu et ma foi dans le peuple américain—qu’en travaillant ensemble nous arriverons à panser nos vieilles blessures raciales et qu’en fait nous n’avons plus le choix si nous voulons continuer d’avancer dans la voie d’une union plus parfaite.

Pour la communauté afro-américaine, cela veut dire accepter le fardeau de notre passé sans en devenir les victimes, cela veut dire continuer d’exiger une vraie justice dans tous les aspects de la vie américaine. Mais cela veut aussi dire associer nos propres revendications –meilleure assurance maladie, meilleures écoles, meilleurs emplois—aux aspirations de tous les Américains, qu’il s’agisse de la blanche qui a du mal à briser le plafond de verre dans l’échelle hiérarchique, du blanc qui a été licencié ou de l'immigrant qui s’efforce de nourrir sa famille.

Cela veut dire aussi assumer pleinement nos responsabilités dans la vie — en exigeant davantage de nos pères, en passant plus de temps avec nos enfants, en leur faisant la lecture, en leur apprenant que même s'ils sont en butte aux difficultés et à la discrimination, ils ne doivent jamais succomber au désespoir et au cynisme : ils doivent toujours croire qu’ils peuvent être maîtres de leur destinée.

L’ironie, c’est que cette notion si fondamentalement américaine –et, oui, conservatrice—de l’effort personnel, on la retrouve souvent dans les sermons du Rev. Wright. Mais ce que mon ancien pasteur n’a pas compris, c’est qu’on ne peut pas chercher à s’aider soi-même sans aussi croire que la société peut changer.

L’erreur profonde du Rev. Wright n’est pas d’avoir parlé du racisme dans notre société. C’est d’en avoir parlé comme si rien n'avait changé, comme si nous n'avions pas accompli de progrès, comme si ce pays —un pays ou un noir peut être candidat au poste suprême et construire une coalition de blancs et de noirs, d'hispaniques et d'asiatiques, de riches et de pauvres, de jeunes et de vieux—était encore prisonnier de son passé tragique. Mais ce que nous savons – ce que nous avons vu—c’est que l’Amérique peut changer. C’est là le vrai génie de cette nation. Ce que nous avons déjà accompli nous donne de l’espoir —l’audace d’espérer —pour ce que nous pouvons et devons accomplir demain.

Pour ce qui est de la communauté blanche, la voie vers une union plus parfaite suppose de reconnaître que ce qui fait souffrir la communauté afro-américaine n’est pas le produit de l’imagination des noirs ; que l’héritage de la discrimination —et les épisodes actuels de discrimination, quoique moins manifestes que par le passé- sont bien réels et doivent être combattus.

Non seulement par les mots, mais par les actes —en investissant dans nos écoles et nos communautés ; en faisant respecter les droits civils et en garantissant une justice pénale plus équitable ; en donnant à cette génération les moyens de s'en sortir, ce qui faisait défaut aux générations précédentes.

Il faut que tous les Américains comprennent que vos rêves ne se réalisent pas forcément au détriment des miens ; qu'investir dans la santé, les programmes sociaux et l'éducation des enfants noirs, bruns et blancs contribuera à la prospérité de tous les Américains.

En fin de compte, ce que l’on attend de nous, ce n’est ni plus ni moins ce que toutes les grandes religions du monde exigent —que nous nous conduisions envers les autres comme nous aimerions qu’ils se conduisent envers nous. Soyons le gardien de notre frère, nous disent les Ecritures. Soyons le gardien de notre sœur. Trouvons ensemble cet enjeu commun qui nous soude les uns aux autres, et que notre politique reflète aussi l'esprit de ce projet.

Car nous avons un choix à faire dans ce pays. Nous pouvons accepter une politique qui engendre les divisions intercommunautaires, les conflits et le cynisme. Nous pouvons aborder le problème racial en voyeurs —comme pendant le procès d’O.J. Simpson —, sous un angle tragique – comme nous l’avons fait après Katrina – ou encore comme nourriture pour les journaux télévisés du soir. Nous pouvons exploiter la moindre bavure dans le camp d’Hillary comme preuve qu’elle joue la carte raciale, ou nous pouvons nous demander si les électeurs blancs voteront en masse pour John McCain en novembre, quel que soit son programme politique.

Oui, nous pouvons faire cela.

Mais dans ce cas, je vous garantis qu’aux prochaines élections nous trouverons un autre sujet de distraction. Et puis un autre. Et puis encore un autre. Et rien ne changera.

C’est une possibilité. Ou bien, maintenant, dans cette campagne, nous pouvons dire ensemble : « Cette fois, non ». Cette fois nous voulons parler des écoles délabrées qui dérobent leur avenir à nos enfants, les enfants noirs, les enfants blancs, les enfants asiatiques, les enfants hispaniques et les enfants amérindiens.

Cette fois nous ne voulons plus du cynisme qui nous répète que ces gosses sont incapables d'apprendre, que ces gosses qui nous ne ressemblent pas sont les problèmes de quelqu'un d'autre. Les enfants de l’Amérique ne sont pas ces gosses-là, mais ces gosses-là sont pourtant bien nos enfants, et nous ne tolérerons pas qu’ils soient laissés pour compte dans la société du vingt-et-unième siècle. Pas cette fois.

Cette fois nous voulons parler des files d’attente aux urgences peuplées de blancs, de noirs et d’hispaniques qui n’ont pas d’assurance santé, qui ne peuvent seuls s’attaquer aux groupes de pression mais qui pourront le faire si nous nous y mettons tous.

Cette fois nous voulons parler des usines qui ont fermé leurs portes et qui ont longtemps fait vivre honnêtement des hommes et des femmes de toute race, nous voulons parler de ces maisons qui sont maintenant à vendre et qui autrefois étaient les foyers d'Américains de toute religion, de toute région et de toute profession.

Cette fois nous voulons parler du fait que le vrai problème n’est pas que quelqu’un qui ne vous ressemble pas puisse vous prendre votre boulot, c’est que l’entreprise pour laquelle vous travaillez va délocaliser dans le seul but de faire du profit.

Cette fois, nous voulons parler des hommes et des femmes de toute couleur et de toute croyance qui servent ensemble, qui combattent ensemble et qui versent ensemble leur sang sous le même fier drapeau. Nous voulons parler du moyen de les ramener à la maison, venant d’une guerre qui n’aurait jamais dû être autorisée et qui n’aurait jamais dû avoir lieu, et nous voulons parler de la façon de montrer notre patriotisme en prenant soin d’eux et de leurs familles et en leur versant les allocations auxquelles ils ont droit.

Je ne me présenterais pas à l’élection présidentielle si je ne croyais pas du fond du cœur que c'est ce que veut l'immense majorité des Américains pour ce pays. Cette union ne sera peut-être jamais parfaite mais, génération après génération, elle a montré qu’elle pouvait se parfaire.

Et aujourd'hui, chaque fois que je me sens sceptique ou cynique quant à cette possibilité, ce qui me redonne le plus d’espoir est la génération à venir —ces jeunes dont les attitudes, les croyances et le sincère désir de changement sont déjà, dans cette élection, rentrés dans l’Histoire.

Il y a une histoire que j’aimerais partager avec vous aujourd’hui, une histoire que j’ai eu l’honneur de raconter lors de la commémoration de la naissance de Martin Luther King, dans sa paroisse, Ebenezer Baptist, à Atlanta.

Il y a une jeune blanche de 23 ans, du nom d’Ashley Baia, qui travaillait pour notre campagne à Florence, en Caroline du Sud. Depuis le début, elle a été chargée de mobiliser une communauté à majorité afro-américaine. Et un jour elle s’est trouvée à une table ronde où chacun, tour à tour, racontait son histoire et disait pourquoi il était là.

Et Ashley a dit que quand elle avait 9 ans sa maman a eu un cancer, et parce qu’elle avait manqué plusieurs jours de travail elle a été licenciée et a perdu son assurance maladie. Elle a dû se mettre en faillite personnelle et c’est là qu’Ashley s’est décidée à faire quelque chose pour aider sa maman.

Elle savait que ce qui coûtait le plus cher c’était d’acheter à manger, et donc Ashley a convaincu sa mère ce qu’elle aimait par-dessus tout, c’était des sandwichs moutarde-cornichons. Parce que c'était ce qu’il y avait de moins cher.

C'est ce qu’elle a mangé pendant un an, jusqu'à ce que sa maman aille mieux. Et elle a dit à tout le monde, à la table ronde, qu’elle s’était engagée dans la campagne pour aider les milliers d’autres enfants du pays qui eux aussi veulent et doivent aider leurs parents.

Ashley aurait pu agir différemment. Quelqu’un lui a peut être dit a un moment donné que la cause des ennuis de sa mère c’était soit les noirs qui, trop paresseux pour travailler, vivaient des allocations sociales, soit les hispaniques qui entraient clandestinement dans le pays. Mais ce n’est pas ce qu’elle a fait. Elle a cherché des alliés avec qui combattre l’injustice.

Bref, Ashley termine son histoire et demande a chacun pourquoi il s'est engagé dans la campagne. Ils ont tous des histoires et des raisons différentes. Il y en a beaucoup qui soulèvent un problème précis. Et pour finir, c’est le tour de ce vieillard noir qui n’a encore rien dit.

Et Ashley lui demande pourquoi il est là. Il ne soulève aucun point en particulier. Il ne parle ni de l’assurance maladie ni de l’économie. Il ne parle ni d’éducation ni de guerre. Il ne dit pas qu’il est venu à cause de Barack Obama. Il dit simplement : « Je suis ici à cause d’Ashley. »

« Je suis ici à cause d’Ashley ». A lui seul, ce déclic entre la jeune fille blanche et le vieillard noir ne suffit pas. Il ne suffit pas pour donner une assurance santé aux malades, du travail à ceux qui n’en n’ont pas et une éducation à nos enfants.

Mais c’est par là que nous démarrons. Par là que notre union se renforce. Et comme tant de générations l’ont compris tout au long des deux cent vingt et une années écoulées depuis que des patriotes ont signé ce document a Philadelphie, c’est par là que commence le travail de perfection. »

Traduction de Didier Rousseau et de Françoise Simon
Ammon & Rousseau Translations, New York


Source: http://philippe-boulet-gercourt.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/03/20/l-integrale-du-discours-d-obama-en-francais.html

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jeudi 28 août 2008

Le C.A.D.E. vous invite à l’inauguration de ses bureaux à Montréal


Le Centre Africain De Développement Et D’Entraide (CADE) vous invite à l’inauguration de ses bureaux de Pointe Saint Charles qui aura lieu le vendredi 5 septembre au 2390, rue Ryde, à 16 heures précises.

Nous serons honorés de la présence de madame Marguerite Blais, ministre responsable des aînés et députée de Sainte Anne Saint Henri.

S.V.P, Veuillez nous confirmer votre présence avant le 3 septembre.

Pour le CADE

Président

Liévin Mudi Wa Mbuji Kabeya

www.cade-web.org
centreafricaindeveloppement@gmail.com

Des entreprises pillent les forêts africaines, sans payer d’impôts

Greenpeace accuse des groupes internationaux de pratiquer le « transfer pricing », un système de tarification interne qui prive l’Afrique de millions de recettes fiscales. A l’exemple de Danzer Group, multinationale basée en Suisse et active dans l’abattage du bois.

Sous-facturer les produits échangés entre filiales d’une même société pour diminuer les bénéfices de l’entreprise locale et lui permettre de payer moins d’impôts. Faire disparaître la différence sur des comptes offshore. Tel est le principe du transfer pricing, ou tarification du transfert, une pratique très courante chez les multinationales, qui fausse le marché et prive les pays du Sud de millions de recettes fiscales. Un système d’autant plus répandu que, selon l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), deux tiers du commerce international de biens et services ne se fait pas sur le marché libre, mais entre sociétés d’un même groupe.

C’est ce système de tarification au rabais que dénonce Greenpeace dans « Arnaques au Congo. » Si la pratique n’étonnera guère les experts comptables, le rapport a fait grincer des dents Danzer Group, une multinationale basés à Zoug et spécialisée dans l’abattage du bois. Greenpeace l’accuse de priver le bassin du Congo de millions d’euros d’impôts. Et de ses forêts pluviales, les deuxièmes les plus importantes de la planète.

8 millions d’euros de pertes fiscales

Les militants écologistes, qui ont mis la main sur des documents internes de l’entreprise, accusent Siforco, la filiale africaine de Danzer, de vendre le bois tropical à Interholco, la société commerciale suisse de Danzer, à un prix inférieur à la valeur marchande réelle. Et de régler la différence par des payements non officiels sur des comptes en banque offshore en Europe. « Entre 2006 et 2008 les arnaques de Danzer ont privé le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et de la République du Congo de près de 8 millions d’euros de revenus fiscaux – 50 fois le budget annuel du Ministère de l’Environnement de la RDC » continue le rapport.

Fin juillet, la firme de Zoug s’est fendue d’un long communiqué de presse où elle qualifie ces accusations de « populistes ». « Greenpeace s’efforce, depuis des années, de nuire à la réputation du groupe Danzer en propageant rumeurs, calomnies et demi vérités par une répétition constante de faits erronés et dénaturés. Le Ministère public de la Confédération et le service régional des juges d’instruction de Zoug ont débouté les plaintes de Greenpeace en 2004 et 2006. Et Greenpeace n’a jamais accepté de nouer le dialogue avec nous et de discuter en public » se défend la firme.

Qui assure que ses comptes sont certifiés par PricewaterhouseCoopers et qu’elle n’a fait des bénéfices que pendant deux ans : « Et là où il n’y a pas de bénéfice, il ne peut y avoir de fraude fiscale » poursuit-elle, affirmant s’être quand même acquittée de plus de 10 millions d’impôts et taxes depuis 2003.

Une pratique très courante

Greenpeace le reconnaît : « Danzer n’est pas seule. De telles arnaques fiscales sont plus la règle que l’exception. »

Bruno Gurtner, président de Tax Justice International, un réseau qui milite pour l’équité fiscale, confirme que ces manipulations tarifaires touchent tous les secteurs et tous les pays, même si on ne connaît pas l’ampleur planétaire des pertes fiscales qu’elles génèrent. Selon l’auteur américain Raymond Baker, 60% du commerce avec les pays africains se ferait avec des prix de facturation falsifiés. Au rabais, mais aussi à la hausse, dans les pays où l’impôt est bas : ainsi, les exportations africaines vers les Etats-Unis seraient sous-facturées et les importations sur-facturées.

« Pour pallier à ces tarifications erronées, l’OCDE a mis sur pied un système complexe de régulation, qui prône de calculer les tarifs pratiqués entre les branches d’un même groupe comme s’il s’agissait de sociétés indépendantes » explique-t-il. Difficile de le mettre en place, cependant, même si les gouvernements commencent à réagir. « Il y a dix ans, peu de pays avaient une législation obligeant à documenter les transferts. Depuis, plus de 40 Etats en ont adopté une, mais ces réglementations n’existent pas en Afrique. Et comme les autorités fiscales y sont faibles, il n’y a pas grand risque d’y subir un contrôle fiscal » continue Bruno Gurtner.

Mais des sociétés comme la SGS (Société Générale de Surveillance) ou Cotecna ne pourraient-elles pas jouer un rôle dans l’évaluation de la valeur des importations et exportations ? « Techniquement oui, répond l’expert, mais il faudrait un mandat du gouvernement ou de l’entreprise et, de toute façon, elles auraient les mêmes difficultés que les autorités de taxation. En République du Congo, par exemple, la commission chargée de fixer le prix du bois ne s’est pas réunie depuis cinq – six ans et les prix n’ont pas été mis à jour. »

Banque mondiale interpellée

Tax Justice International réclame une application stricte du système de rapports par pays, « car une comptabilité et une facturation individualisées contraindraient les transnationales à dire où elles sont actives, sous quel nom, et à exposer leurs résultats financiers dans les détails et par pays – chiffre d’affaires, achats, coûts de financement, coûts salariaux et de traitement, nombre d’employés, bénéfices avant impôts, impôts payés localement. » Des prescriptions qui, précise Bruno Gurtner, pourraient être introduites immédiatement par le International Accounting Standard Board, un bureau qui vise à promouvoir un système uniforme de rapports comptables.

Se joignant à cet appel, Greenpeace exhorte la Banque Mondiale, principal créancier des pays du bassin du Congo, à prolonger le moratoire sur l’abattage des forêts jusqu’à ce que l’industrie du bois soit soumise à un contrôle. Ces dernières années, les gouvernements y ont octroyé des millions d’hectares de concessions pour l’abattage du bois. Souvent illégalement, ce qui génère d’énormes profits. Danzer Group, de son côté, affirme avoir signalé à la Banque Mondiale sa disponibilité à lui ouvrir ses comptes.

Contactée à plusieurs reprises, la Banque Mondiale n’a pas donné suite à nos questions.

Isolda Agazzi

http://www.africatime.com/Togo/index.asp

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mardi 26 août 2008

Paroles aux jeunes / Appel à textes

Compte-tenu des derniers événements tragiques qui se sont déroulés à Montréal-Nord et de l'ampleur du malaise que vivent les jeunes québécois issus de l'immigration,
Le JUMELÉ, à la croisée des cultures décide de consacrer sa prochaine édition à ces jeunes, qu'ils ou elles soient nouvellement arrivés ou nés au Québec de 2ème ou 3ème génération:

parce que trop souvent, dans nos médias, "jeune" rime avec décrochage, mauvais coups, ou encore criminalité,
parce que les idées novatrices et constructives n'y sont pas vraiment entendues,
parce que si la dynamique semble plus difficile pour les jeunes du secondaire,
trop souvent ici encore, la vision est d'emblée biaisée lorsqu'il s'agit de jeunes issus de l'immigration.

Pour sa prochaine édition (parution: octobre), Le JUMELÉ choisit de donner la parole aux jeunes
et d'entendre le regard porté par celles et ceux qui les connaissent et qui comprennent les défis auxquels ils-elles sont confronté-e-s.

Nous diffuserons des textes, articles, témoignages et partages répondant à l'une ou l'autre de ces questions:

1- Quels sont les défis auxquels sont confrontés ces jeunes, filles et garçons ?
2- Existe-t-il des solutions: relevant de la famille, des institutions (l'école étant un acteur important), des jeunes eux-mêmes, de notre système collectivement ?
3- Quels modèles d'appartenance et d'identification répondent aux besoins des jeunes, filles et garçons: exemples de parcours et sources d'inspiration par celles et ceux qui réussissent ?

Appel à textes - Appel à images - Appel à projets
Articles de fond, brèves, poèmes, réflexions, photos, dessins, textes,...

Nous accueillons toutes les contributions jusqu'au lundi 15 septembre à tcri5@cam.org

Pour toute information complémentaire, merci de bien vouloir nous contacter aux coordonnées indiquées ci-dessous.

Précisions sur les conditions de publication:
Un service de relecture et corrections est toujours offert par le journal afin que les textes répondent aux normes de l'édition.
Le Jumelé privilégie la diffusion équitable des contributions: parité entre femmes et hommes et entre personnes immigrantes et non-immigrantes.
Noter que l'éditeur ne peut s'engager à publier tous les textes reçus.

Le JUMELÉ est une publication trimestrielle grand-public, consacrée aux relations interculturelles au Québec.
Elle offre un espace d'échange et de dialogue entre personnes immigrantes et société d'accueil.
Le contenu rédactionnel du journal est réalisé grâce à l'implication de collaborateurs-trices, toutes et tous, bénévoles.
Le Jumelé est édité par la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées, immigrantes et sans statut (TCRI) et par le Service d'éducation et d'intégration interculturelle de Montréal (SEIIM), deux organismes à but non lucratif.
Tabloïd gratuit, Le Jumelé est disponible via un réseau de 180 points de diffusion http://www.tcri.qc.ca/jumele.html
150 institutions à travers le Québec y sont abonnées. Les députés fédéraux et provinciaux le reçoivent également.


En vous remerciant de votre attention et de votre collaboration !


Blandine Philippe
Réd. en chef
Le JUMELÉ, à la croisée des cultures
TCRI-SEIIM
518, rue Beaubien Est
Montréal (Qc)
H2S 1S5

514-272-6060 poste 209
http://www.tcri.qc.ca/jumele.html

jeudi 21 août 2008

INVITATION : conférence - débat

Dans le cadre de ses activités de soutien pour une meilleure intégration des immigrants dans la société d’accueil, le Centre africain de développement et d’entraide (C.A.D.E.), avec la collaboration du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles, vous invite à une conférence suivie d’un débat.

THÈME : L’histoire d’Afrique :

L’Afrique d’ hier et d’aujourd’hui. Quel avenir pour l’Afrique?
« Cas de la République démocratique du Congo »

DATE : Le samedi 23 août 2008

Heure : 14 heures précises

Lieu : Centre Jean-Claude-Malépart
2633, rue Ontario Est (en face du métro Frontenac)


VENEZ ÉCHANGER AVEC NOS SPÉCIALISTES ET PRENDRE LA TEMPÉRATURE DE LA SITUATION POLITIQUE DU PAYS.

« UNIS, NOUS SOMMES FORTS »


Pour le Cade :

Le Président

Liévin Mudi Wa Mbuji Kabeya



Visitez le site web du CADE:

http://www.cade-web.org/actualites.aspx




xxx

mercredi 20 août 2008

Leader de l’Agroalimentaire recherche pour la Côte d’Ivoire un Assistant Product development specialist

Description de la mission

Sous l’autorité du Manufacturing Services Manager, vous aurez pour mission essentielle de participer au développement de nouveaux produits

Profil recherché

BT/ DUT ou équivalent—Option Cuisine + Technologie alimentaire
3 ans d’expérience dans la cuisine d’un restaurant renommé, à différents postes
Bonne connaissance de la cuisine classique et ouest africaine
Connaissances solides en chimie, bactériologie et en hygiène alimentaire
Bon niveau d’anglais
Maîtrise de l’informatique (Word, Excel, PowerPoint)
Aptitudes à la communication, dynamisme, pragmatisme, sens de l’innovation, pro activité, curiosité
Mobilité pour déplacements fréquents
Poste disponible immédiatement. Opportunités d’évolution professionnelle intéressantes

Le dossier de candidature doit comprendre: une copie scannée du/des diplôme(s) obtenu(s)
un cv avec contacts à jour et une lettre de motivation

Adressez-nous vos candidatures sur Product.CI@adrh-apave.com


Source : grioo.com

ADRH APAVE RECHERCHE pour la Filiale d’une Multinationale au Ghana un Senior Category Business Manager

ADRH APAVE RECHERCHE pour la Filiale d’une Multinationale au Ghana un Senior Category Business Manager

Adressez-nous vos candidatures CV et lettre de motivation avec adresse mail & contact téléphonique à CBManager.Ghana@adrh-apave.com

PURPOSE OF THE POSITION
Prepare the brand/category execution plans in collaboration with sales team and brand Managers to ensure sustainable and profitable growth of the business.

MAIN RESPONSIBILITIES
Plans & Objectives
Analyse business environment and propose brand objectives and targets
Prepare territory plans to generate demand for the category within the territory
- Consumer communication in line with brand communication framework/essence and regional targets
- Generate product innovation and renovation ideas including 60/40 + well Nes initiatives and follow up planning /execution within defined timing
- Optimize pricing policy and purpose review to BEM after relevant analysis with country management
Implement the integrated commercial planning process and Globe best practices
Prepare with sales force category dynamic forecast for the category and ensure follow up
Ensure proper execution of regional plans within the territory
Drive synergies within the territory, stimulate economies of scales, share best practices
Monitor, benchmark and regularly communicate information on competitor’s strategy and activity to BEM²
People development :
- Ensure training of all subordinates
- Ensure good understanding of brand plan by stakeholders: sales, event
Ensure efficient use of PFME investment

FUNCTIONNAL RESPONSIBILITIES
Business management
Marketing, sales and basic finance
Good analytical skills
Good understanding of environment high judgement skills
Management of risk / threat and proactive decision
CBM is directly responsible for application of brand/category and guideline

STRATEGIC SKILLS
Know yourself
Insight
Service Orientation
Curiosity
Courage
Results Focus
Initiative
Innovation/Renovation
Proactive Cooperation
Impact/Convincing Others
Leading People
Developing People
Practice What You Preach

Adressez-nous vos candidatures CV et lettre de motivation avec adresse mail & contact téléphonique à CBManager.Ghana@adrh-apave.com

samedi 16 août 2008

APPEL D’AIDES AUX VICTIMES D’INONDATIONS AU TOGO



La DIASTODE (Diaspora Togolaise pour la Démocratie et le Développement) en collaboration avec la CNSC (Concertation Nationale de la Société Civile) et plusieurs autres organisations citoyennes, lance un appel pressant à la mobilisation citoyenne pour venir en aide aux populations victimes des inondations qui viennent de frapper durement le Togo.

Nous invitons toutes les citoyennes et tous les citoyens du TOGO, ainsi que leurs amis et partenaires étrangers, vivant à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire national, à prendre une part active à cette action de solidarité citoyenne.

En plus des informations bancaires que vous trouverez à la fin de ce message (pour des fins de virements bancaires pour les donateurs qui le désirent), des personnes ressources mandatées par les organisations participantes collecteront les dons et enregistreront les souscriptions et suggestions provenant des communautés, organisations, citoyens et amis du Togo dans le cadre de cette vaste action humanitaire urgente.

Nous prions les donateurs de faire accompagner leur contribution de la mention: "SOS Inondations Togo 2008".

Par souci de transparence, une liste complète des noms, prénoms et pays de résidence des donateurs, ainsi que du montant de chaque contribution sera dressée et rendue publique. Toutefois, l’anonymat sera garanti pour les donateurs qui le souhaitent.

ALLEMAGNE

1-Sénouvo ZINSOU
0049 921 74 128 76 (week-end, et à partir de 19h les jours ouvrables)
0049 921 55 54 77 (Bureau)
Commerzbank Bayreuth
Konto-Nr: (numéro de compte):
155321300
BLZ (Code bancaire): 77340076
2-Moudassirou Katakpaou-Touré
00 49 69 95 40 32 62.

BELGIQUE

DIASTODE-Belgique
Daniel Kokou MODEDJI (Coordinateur Général)
GSM:(+32) 488 365 350
CANADA

DIASTODE CANADA
Banque: Canada Trust (1825 O’BRIEN, Saint Laurent, Québec, H4L 3W6)
Numéro de compte: 8383 5206947
Numéro de l’institution: 05301
Numéro de transit: 004
Clément Komlan GEDU: (450)667 4346 / (514) 998 4235, Laval et Montréal)
Antoine NANDJOMBÉ: (450)638 0582 (Saint Constant)
Rodrigue BOESSI: (819)503 7450 (Gatineau et Ottawa)
Francis KOMEDZA (450) 7773907 (Granby, CANADA)

ÉTATS-UNIS

New York (region et ville)
TAUP (Togolese Americans United for Progress)
Nom de la banque: WACHOVIA- (143 Lennox Avenue, NY7121 New York, NY 10026)
Numéro de compte: 2000030573A93-
Numéro de transit (Routing Number): 026012881
Kouma Kpabla: 01- 646-924-5343
Justin D'Almeida: 01-646-351-3009
Attsitso Komi: 01-309-269-1530
Laurence Lane: 01-347- 406-8290
Marcel Adjallah: 01-347-267-9215
ROYAUME-UNI

Tata Hounkanli
+442072863213 fixe
+447780816279 Portable
SUISSE

PYRAMID of YEWEH
Numéro de Compte: 93’ 82’ 84 – 80 – 2
Titulaire du Compte: PYRAMID of YEWEH
Institution financière: NEUE AARGAUER BANK.
Agence: Baden (SUISSE).
Clearing: 5884
Swift: AHHBCH22XXX
Téléphone de l’agence de la Banque à Baden: +41’ (0)56’ 204’ 11’ 11
Kofi Folikpo +41-798130691
TOGO CNSC (Concertation Nationale de la Société Civile)
(Co-initiatrice de l’action actuelle et partenaire historique de la DIASTODE)
Colombo K. KPAKPABIA tel 948-1064
Rita A. GBODUI tel 986-4449
Koffi KEPOMEY tel 948-1874

STRUCTURE DE COORDINATION
Notre initiative sera coordonnée par un comité ad hoc mixte diaspora et terrain composé comme suit:
Coordinateur général: Me Dovi AHLONKO, Lomé-TOGO (228-9185002)
1er Coordinateur adj. et trésorier: M. Joël K. AMOVIN,Montréal-CANADA (1-450-466-3072)
2e Coordinateur adj.: M. Senouvo A. ZINSOU, Bayreuth-RFA (49- 921 74 128 76)
Secrétaire, trésorière adj. terrain: Mme Rita A. GBODUI, Lomé-TOGO (228-986-4449)
Trésorière adj. Diaspora: Mme Pauline F. KOMBATE, Montréal-CA (1-514-9614428)
Conseiller, chargé des media: M. Colombo K. KPAKPABIA, Lomé-TOGO (228-948-1064)

QUELQUES PRÉCISIONS UTILES
Les membres du comité de coordination présents sur le terrain superviseront nos actions auprès des populations sinistrées, en collaboration avec le staff administratif de la CNSC, avec l’appui technique d’organisations caritatives du Togo ou d’ailleurs et d’autres regroupements citoyens.
Nous comptons sur toutes les bonnes volontés pour renforcer nos capacités sur le terrain et dans la diaspora
Nous souhaitons démarrer notre intervention auprès des populations sinistrées entre le 15 et le 20 août 2008.

Recevez nos sincères remerciements pour votre patriotisme, votre solidarité et votre libéralité.


Montréal, Canada, 12 août 2008
Pour la coordination de ‘SOS Inondations Togo 2008’
Joël K. Amovin (Coordinateur Adjoint, chargé de la trésorerie)

vendredi 15 août 2008

FONDATION DU MAIRE DE MONTRÉAL


La nouvelle date de dépôt de projet du Volet multiculturel pour le financement du démarrage d'entreprise (bourses) de la Fondation du maire de Montréal pour la jeunesse (fmmj) est le 22 septembre prochain. Vous trouverez, ci-jointes, les affiches promotionnelles, versions française et anglaise, à faire circuler à travers votre réseau, membres et amis.

Merci de faire connaître les services de la fmmj aux jeunes entrepreneurs !



Kim Desaulniers
Coordonnatrice de services et développement des affaires
Volet multiculturel et formations

Fondation du maire de Montréal pour la jeunesse
Tél. 514 872 9089
425, Place Jacques Cartier, bureau 10
Montréal, H2Y 3B1
Télécopieur 514 872 2957
www.fmmj.ca

mardi 12 août 2008

Offres d’emplois : poste de coordination / adjoint administratif, adjointe administrative


1. Offre d’emploi : poste de coordination

Le Tour d’y voir (TDV) est un organisme communautaire qui produit, du lundi au vendredi, un journal d’information destiné à l’ensemble des organismes communautaires, tous secteurs d’activités confondus, et provenant de toutes les régions du Québec. Les nouvelles couvertes par ce média sont donc principalement liées à l’actualité communautaire. Le journal est distribué par courriel et par télécopieur. Le TDV est à la recherche d’une personne pour occuper le poste de coordination par intérim de l’organisme.


Description des tâches

La personne recherchée devra :
- Effectuer de la recherche de nouvelles à couvrir ;
- Réaliser des entrevues ;
- Rédiger des textes journalistiques sur une base quotidienne ;
- Assurer la gestion financière de l’organisme ;
- Voir à la gestion du personnel ;
- Assurer le lien entre l’organisme et le conseil d’administration ;
- Représenter l’organisme à différents lieux ;
- Rédiger les demandes de financement et en assurer le suivi ;
- Toutes autres tâches connexes.


Exigences

- Bonne capacité d’analyse et de synthèse ;
- Excellent français parlé et écrit ;
- Compétences en rédaction journalistique ;
- Ténacité dans la quête d’information ;
- Capacité à travailler sous pression ;
- Connaissance du mouvement communautaire ;
- Habileté avec l’utilisation de l’Internet ;
- Capacité de gestion tant des ressources humaines que financer ;
- Connaître le logiciel Acomba ;
- Sens de l’autonomie et de l’organisation;
- Savoir rédiger des demandes de financement ;
- Capacité d’adaptation ;
- Avoir de l’entregent.


Conditions

35 heures par semaine. Contrat d’un an
Salaire : 14,75 $ de l’heure
Lieu de travail : Trois-Rivières
Début du contrat : 1er septembre 2008

Les personnes désireuses de soumettre leur candidature doivent envoyer leur
C.V. avant 17 h, le 15 août 2008, au :
Comité de sélection
Le Tour d’y voir
991, rue Champflour
Trois-Rivières, (Québec) G9A 1Z8
Par courriel : tdv@tdv.qc.ca

Seules les personnes retenues pour une entrevue seront contactées.

===================================

2. Offre d’emploi : adjoint administratif, adjointe administrative

Le Comité de retraite des groupes communautaires et de femmes est à la recherche d’une personne pour occuper le poste d’adjoint(e) administratif (ve).


Sommaire du poste

Sous la responsabilité du Comité de retraite, la personne recherchée aura pour principales fonctions de mettre sur pied et d’assurer la bonne marche du secrétariat du régime de retraite des groupes communautaires et de femmes.. Le mandat du secrétariat est de soutenir les travaux du Comité de retraite, d’assurer la saine gestion et administration du Régime avec l’appui de l’administrateur externe, d’informer les participants et de soutenir les groupes dans les tâches reliées à l’administration du Régime.


Responsabilités principales

· Agit comme adjoint(e) auprès du Comité de retraite en le supportant dans la tenue de réunions et des suivis : tenue des livres des minutes, extrait de résolutions, enregistrement des déclarations d’intérêts et acceptation des mandats et autres documents nécessaires au bon fonctionnement;
· Exécute des travaux de secrétariat à caractère général, incluant la comptabilité du secrétariat, répondre aux appels téléphoniques et effectue de sa propre initiative la correspondance courante pour dégager le Comité;
· Organise et tient à jour divers documents tels que le règlement du Régime, les politiques, le cahier des procès-verbaux, les listes des adhérents, les registres, … ;
· Exécute tous les travaux nécessaires en lien avec les différents fournisseurs de services (gestionnaires de fonds, actuaire, gardien de valeurs, …) et assure un suivi et la tenue des dossiers, contrats et autres, de même que la mise à jour d’informations dans la base de données du Régime relevant de l’administrateur externe;
· Compile différentes données ou statistiques, complète divers rapports, analyse des données et attire l’attention du Comité sur des points requérant son attention;
· S’occupe des demandes de renseignements et s’assure un soutien aux groupes adhérents afin de fournir à l’administrateur externe les informations nécessaires et dans le format requis;
· Maintient à jour le site Internet du Régime de retraite à l’intention des groupes et des participants;
· Accomplit tout autre travail d’ordre connexe exigé par sa tâche ou demandé par le Comité.

Poste de 35h avec avantages sociaux et échelle salariale de 35 000$ à 44 000$ selon l’expérience pertinente et la scolarité.

Date limite de réception des CV : le 22 août 2008, 16h00

Envoyer votre CV et une lettre d’intention à :

Régime de retraite des groupes communautaires et de femmes / Comité de sélection
110, rue Sainte-Thérèse, local 301
Montréal, QC H2Y 1E6
Courriel : pcournoyer@relais-femmes.qc.ca

Nous remercions toutes celles et tous ceux qui enverront leur CV. Cependant, seules les personnes retenues pour une entrevue seront contactées.

vendredi 8 août 2008

Urgent besoin d'un représentant-vendeur

Voici une offre d'emploi très intéressante dans le domaine de la représentation.


Une grande entreprise dans le domaine de la fabrication de portes de garages est à la recherche d'un représentant-vendeur pour son secteur manufacturier. Le candidat devra voyager à travers le canada pour rencontrer la clientèle. 2 semaines de formation sont offerte au candidat.


Le profil recherché:

Diplôme dans le domaine ou plusieurs années d'expérience dans le domaine de la vente.
Bilingue essentiel (français et anglais)
Connaissance de base en mécanique de batiment
Comprendre la culture des entreprises et savoir reconnaître les personnes clés pour la vente de portes.
Avoir de l'entregent, être à l'aise avec le public
Polyvalent, autonome et avoir le sens des responsabilité
Avoir de la facilité à s'adapter dans un nouveaux milieu.
Ce poste vous intéresse et vous croyez avoir les compétences necessaires, contactez moi et nous élaborerons votre dossier de candidature ensemble.

Merci et bonne jornée!

--
Madame Odile René
chargée de projet à l'immigration
Centre local de développement de la région de Rivière-du-Loup
646, rue Lafontaine, bureau 201
Rivière-du-Loup, Québec, G5R 3C8
Contact SKYPE: odilecldrdl
(418) 862-1823
Sans frais: 1-877-VRAIE-VIE
(1-877-872-4384)

Visitez le site de la région www.riviereduloup.ca

Un 10e anniversaire, 35 ans d'action!

jeudi 7 août 2008

Thomas Sankara, un mythe toujours vivant


Il y a 25 ans, Thomas Sankara prenait le pouvoir en Haute-Volta et en quatre ans, jusqu’à son assassinat le 15 octobre 1987, il va profondément transformer son pays, devenu le Burkina Faso, et laisser une trace indélébile en Afrique, qui le place dans la lignée des plus grands comme Lumumba ou N’Krumah.

Révolutionnaire intègre, chantre du panafricanisme, orateur plein de talent et d’humour, il saura par ses formules chocs attirer le regard du monde sur son pays.


Lire:
http://www.afrik.com/article14916.html

mercredi 6 août 2008

Liste des postes disponibles dans la région de Rivière-du-Loup

Voici la nouvelle liste actualisée des postes disponibles dans la région de Rivière-du-Loup.
Si un poste vous intéresse ou si vous voulez plus d'information sur un poste, n'hésitez pas à me contacter.
Vous pouvez aussi me transmettre votre curriculum vitae et une lettre de présentation adapté (titre du poste, formation et expérience pertinente, votre intérêt pour la région, vos motivations, etc.) pour que je puisse débuter les démarches auprès de l'employeur.

Je vous invite à visiter le site de la région www.riviereduloup.ca
vous en apprendrez davantage sur le dynamisme de notre belle région.

Au plaisir de vous rencontrer!

--
Madame Odile René
chargée de projet à l'immigration
Centre local de développement de la région de Rivière-du-Loup
646, rue Lafontaine, bureau 201
Rivière-du-Loup, Québec, G5R 3C8
Contact SKYPE: odilecldrdl
(418) 862-1823
Sans frais: 1-877-VRAIE-VIE
(1-877-872-4384)

Visitez le site de la région www.riviereduloup.ca

Un 10e anniversaire, 35 ans d'action!


NOTE DE L'ÉDITEUR :

Si vous étes intéressés par cette annonce, prière prendre contact avec nous.
Nous vous ferons parvenir le fichier en PDF

lundi 4 août 2008

Soyez de la délégation du Québec! Une rencontre entre jeunes d’Europe et d’Afrique





Une invitation de la jeunesse africaine aux jeunes du monde!
Soyez de la délégation du Québec!

Une rencontre entre jeunes d’Europe et d’Afrique pendant 6 jours (du 24 au 30 août 2008) au Burkina Faso pour se rencontrer, échanger, créer des dynamiques communes...

Trois axes principaux distincts mais fortement liés :

Lutte contre la pauvreté et construction d’alternatives
Jeunesse, et monde universitaire
Usages militants des Nouvelles technologies (Internet et Radios)
Ce sera donc la seconde édition. La première a eu lieu à Cotonou à la même période l’an dernier (fin août 2007)

Qui ?

Des jeunes de préférence. Pour nous, on est encore jeunes à 40 ans. Et même au delà, mais on privilégie la participation des plus jeunes...


150 à 350 africains

150 à 200 européens

Combien de québécois-es??

On privilégiera la participation des étudiants, organisés en associations ou syndicats...

Où ?

Au Burkina Faso, à Ouagadougou, dans les locaux du Groupe Scolaire Académie de Karpala

Quand ?

Entre le 24 et le 30 Août 2008 inclus

Pourquoi ?

Parce que trop de rencontres de jeunesse s’enchainent sans réellement avoir de portée, nous avons envie d’une rencontre qui ait un véritable impact et où se mettent en place des campagnes, des projets concrets.

Nous avons envie aussi d’être exigent et cohérent dans l’organisation et le choix des participants...

Nous voulons que la dynamique qui existe déjà autour d’un noyau d’acteurs africains et européens "altermondialistes" se renforce et s’élargisse autour de ces projets communs en cours et à venir...

Comment ?

L’association d’éducation populaire et de volontariat international Solidarités Jeunesses, branche française du mouvement international Youth Action for Peace s’associe au réseau de jeunes Glegbenu / Chantiers Jeunes au Bénin pour porter la rencontre.

Le savoir-faire technologique de quelques acteurs, ainsi que le réseau informel issu de différentes rencontres et forums sera mis à contribution pour faire de cette rencontre un événement pas comme les autres, où naitront des initiatives durables, de nouvelles dynamiques, véritablement engagés dans la lutte contre la pauvreté et la construction d’alternatives...

Pour en savoir plus, lisez notre Foire Aux Questions !

Soyez de la délégation québécoise au Burkina Faso!
Pour plus d'information sur l'organisation de la délégation québécoise, contactez Jean-Sébastien Dufresne à jsdufresne [at] iciela.org ou au 514.951.1412

Une invitation de

www.entrangerencontre.org

www.iciela.org

CACI OFFRE D'EMPLOI : Conseiller(ère) en emploi.

Le Centre d’appui aux communautés immigrantes (CACI) est un organisme à but non lucratif qui a pour mission d’accompagner les nouveaux arrivants et les réfugiés dans leur processus d’intégration à la société d’accueil. Pour y parvenir, il aide la population immigrante à s’orienter, à s’adapter et à s’intégrer à la communauté d’accueil en lui offrant un service permanent d’information, d’aide, de soutien psychosocial et de counselling.

Le CACI est à la recherche d’une personne pour occuper les fonctions de Conseiller(ère) en emploi.

Description sommaire de l’emploi :
Sous la supervision de la directrice générale, la personne assume les responsabilités suivantes :
• Préparer et animer des atelier de recherche d’emploi
• Créer les outils administratifs pour la gestion du projet;
• Réaliser des entrevues de counselling d’emploi, évaluer les besoins de la clientèle et établir des plans d’action personnalisés;
• Rédiger des curriculum vitæ;
• Mettre sur pied les interventions auprès des employeurs;
• Réaliser des mises en stages en milieu de travail et effectuer des placements;
• Rechercher et maintenir le contact avec les employeurs partenaires du secteur de l’employabilité;
• Accomplir diverses tâches administratives liées au placement et au projet
• Interventions auprès des employeurs;
• Représenter à l’occasion l’organisme au près d’institutions et organismes partenaires;
• Assumer toutes autres tâches connexes.

Habiletés, connaissances et attitudes recherchés :
• Détenir un diplôme d’études universitaires en orientation scolaire et professionnelle ou avoir un diplôme équivalent. Un solide expérience dans des fonctions identiques pourrait toutefois être pris en compte;
• Avoir de l’expérience en milieu communautaire;
• Avoir une bonne maîtrise de la langue française; la connaissance d’une deuxième langue constituerait un atout.
• Connaissance du secteur de l’emploi/marché du travail
• Capacité à organiser le travail et à gérer les priorités
• Capacité à gérer plusieurs dossiers simultanément
• Autonomie, polyvalence, Capacité d’adaptation
• Sens de l’initiative et esprit créatif
• Professionnalisme et sens de l’éthique

Conditions de travail :
• Horaire de 35 heures par semaine
• Taux horaire : 20,00$/H
• Date d’entrée en fonction : début septembre 2008

Faire parvenir votre curriculum vitæ avant le 20 août 2008 16h00 à l’attention du

Comité de sélection
Centre d’appui aux communautés immigrantes
4770, rue de Salaberry, Montréal (Québec) H4J 1H6 ou par
Télécopieur : (514) 856-6029 ou Courriel : anait@caci-bc.org

Seules les candidatures retenues pour l’entrevue seront contactées.


Source : Nicole Tremblay"

dimanche 3 août 2008

Le hidjab devient un accessoire de séduction très fashion



La danse des sept voiles

Un paradoxe. Alors que le voile rime avec pudeur et réserve, le mot séduction s’attache de plus en plus au voile, faisant perdre à ce dernier sa valeur religieuse. Cependant, nombreuses sont désireuses de ne pas enterrer leur beauté sous le voile. C’est ainsi que la mode amène sous le giron de la religion son lot de fidèles.
Les « canons de l’islam » s’appellent désormais Hanane Turk ou Hala Shiha. Ces actrices égyptiennes connues dans le monde arabe ont un dénominateur commun : le voile. Longtemps « nues », elles ont décidé de devenir des « moutahajibat » (femmes voilées). Du « noir corbeau » aux voiles fashion et colorés, avec chapeau et casquettes assortis, qui laisse passer la frange des cheveux ou les oreilles ornées de boucles… Désormais, il existe mille et une façons de se couvrir le chef tout en se pliant à l’obligation de porter le hidjab (voile). Au grand dam des « conservateurs » - on appelle ainsi ceux qui se tiennent aux fondamentaux – qui souhaitent le retour à la simplicité et aux traditions.

Les têtes voilées se multiplient

Premier constat : que ce soit dans les sociétés arabo-musulmanes ou occidentales, de plus en plus de femmes musulmanes se voilent. L’islam est aujourd’hui la religion qui enregistre le plus grand nombre de fidèles. Alors, regain de religiosité ou phénomène de mode ? Qui décrit ce fait comme tel exagère surement car le phénomène de mode signifie qu’il est éphémère et voué à disparaître tôt ou tard. Or, le pourcentage de femmes portant le hidjab augmente d’année en année et il ne compte pas baisser de sitôt. Les « converties » au hidjab se comptent par centaines chaque année. Même dans les pays qui ont décidé d’y renoncer, tels que la Tunisie ou la Turquie, où le port du foulard est interdit dans les écoles et les administrations. « Les femmes voilées restent extrêmement minoritaires en France et la grande majorité de celles qui le portent ne le font pas par "mode". C’est peut-être plus le cas en Afrique du Nord », note Nadia Khouri-Dagher, anthropologue et journaliste spécialisée dans les cultures arabes.

Des « moutahajibat » de plus en plus belles

Même si la foi et l’obligation sociale restent les raisons les plus évoquées par les femmes voilées, la mode fait son chemin. En effet, on constate que de plus en plus d’entre elles n’ont rien à envier de leurs « consoeurs » non voilées. A en voir certaines, si belles et si coquettes sous leur voile, l’effet mimétique est (presque) assurée. Dans certains forums en ligne, nombreuses sont celles qui avouent, même à demi-mot, qu’elles le portent car elles ont vu untel le mettre et que « ça leur allait bien ».

Certaines deviennent même plus belles… Même si la séduction n’est pas voulue, des femmes le portent d’une façon telle que le regard ne peut qu’être éveillé. Bruno Gelas, professeur de littérature à l’université Lyon II (Ouest de la France), s’est interrogé sur le jeu du voile, islamique ou non, et du désir lors d’un colloque de la mode fin avril. « Le voile cache. Mais, à la différence des artifices habituellement utilisés à cette fin (qui cherchent à ne pas faire voir), il montre et affiche qu’il cache, comme s’il avait aussi pour fonction essentielle d’attirer le regard », a-t-il analysé.

« Le voile, qu’il soit islamique ou pas, joue sur le caché et le montré. On cache un peu mais pas beaucoup ; on cache pour mieux intriguer. Il attire la curiosité. C’est forcément un facteur de séduction important. Après, tout dépend des circonstances et du type de voile porté par la femme. Mais on constate qu’il y a, de plus en plus, une recherche de couleurs, de formes et même de marques type Saint Laurent ou Chanel », explique Nadine Gelas, présidente de l’université de la mode à Lyon II pour Afrik.com.

Les femmes voilées se défilent

Il est forcément impossible de comptabiliser le nombre de femmes qui portent le voile au nom de la foi, au nom de la mode ou d’une autre raison. Les intentions de chacune restent enfouies dans les cœurs. Cependant, le marché de la mode islamique fait recette. 70 à 80% des femmes en moyenne sont voilées dans les pays arabo-musulmans. Un chiffre qui dépasse même les 90% dans les pays du Golfe persique. Les boutiques entièrement dédiées à la vente de hidjab ont pignon sur rue dans les grandes villes du Maghreb et du Moyen-Orient. Des magasins font même leur apparition en France, à l’image d’Amal qui se fait connaître de plus en plus en région parisienne. Et il y en a pour tous les goûts, jusqu’au plus petit accessoire.

Quant aux défilés de mode islamique, ils se multiplient. Stylistes et couturiers turcs sont devenus, en quelques temps, des « stars du voile ». Atil Kutoglu est l’un de ceux-là. Entré dans les annales pour avoir redessiné le voile tant controversé de l’épouse de Chef de l’Etat turc Abdullah Gul, M. Kutoglu est désormais l’un des stylistes les plus courus au monde. Au Danemark, la télévision publique DR Krum a organisé, en juin, le concours de mode « Miss Voile 2008 ». Concours qui a vu Huda Falah gagner parce que « le bleu clair du voile » qu’elle portait était à la fois « fantastique et choquant ».

La mode aide parfois les jeunes filles d’une vingtaine d’années à passer le cap du « voilement ». Certains créateurs n’hésitent pas à l’affirmer. « Nous avons voulu nous adresser aux jeunes de 15 à 20 ans. Nous voulons que ces jeunes-là trouvent aussi chez nous les modèles qu’ils cherchent tout en s’habillant selon les règles de l’islam », affirme Mustafa Karaduman, fondateur de la marque turque Tekbir, dans un reportage diffusé par France 24 en mai dernier. « La mode absorbe tout ce qui se passe dans la société. Quelque chose se passe dans la société à propos du voile. La mode le récupère à sa manière et le transforme. Chacun le met à sa sauce pour en faire des éléments ludiques », affirme Mme Gelas.

Des femmes plus séduisantes pour des hommes plus réceptifs

Si les textes ne précisent pas la forme que doit prendre le voile, quelques fondamentaux mettent à peu près tout le monde d’accord. Le voile, signe de soumission à Dieu, prévient la séduction. Or, certaines femmes, en quête d’hommes « sérieux », l’utilisent désormais comme une parure et un objet de séduction, ce qui le détourne bien évidemment de sa finalité. « A ce moment-là, le voile est complètement "déreligiosisé". Lorsqu’il devient objet de mode, il devient forcément quelque part un objet de séduction car la mode est faite pour séduire », ajoute Mme Gelas.

Il semble fini le temps de l’indifférence des regards. Pour de nombreuses « moutahajibat », la séduction vient du visage. Mme Khouri-Dagher va dans ce sens. « Porter le voile n’a rien de séduisant en soi. C’est ce qui vient avec qui l’est : les accessoires, le maquillage, la marque ou le type de voile ». Tout est dans le regard, le comportement et l’habillement. Faire ressortir les yeux avec le khôl et s’habiller en Prada, Chanel ou Dior se fait davantage remarquer.

Dans certains cas, des femmes voient dans le hidjab un moyen de cacher leurs défauts physiques. Surtout, le voile devient un des moyens de trouver un homme à sa « juste » mesure. Pour Mme Gelas, « c’est dans les pays les plus contraignants au port du voile que des attitudes se révèlent des plus périphériques et des plus créatives ». « Les femmes maghrébines savent être créatives. La séduction n’est pas une chose occidentale et les femmes maghrébines n’ont rien à apprendre de l’Occident de ce côté-là », ajoute Mme Khouri-Dagher.

Du côté des hommes, l’appréciation varie. Quelques forums sur la toile parlent pour eux. La plupart semble être séduit par le sérieux que laisse paraître ces jeunes femmes. Le mystère qui les entoure peut faire l’objet d’un fantasme nourri par le mystère, commente un jeune Tunisien. « Pas besoin d’être dénudé pour séduire », affirme un Marocain. Pour ces hommes, l’avocat du diable n’aurait plus qu’une chose à dire aux femmes : couvrez-vous, ça plaît !


vendredi 1er août 2008, par Hanan Ben Rhouma

http://www.afrik.com/article14806.html

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