jeudi 11 décembre 2008

REFLEXION ...les vraies questions de développement de l'Afrique


Nous (africains) n'avons pas été formés à l'école du blanc pour servir l'Afrique mais bien plus pour répondre aux problèmes des blancs (en agriculture: café, cacao et coton, alors qu'on manque du macabo plus tard pour nourrir la famille ==» achat du riz et pain-blé- du blanc).

Mais, il revenait à nous à un moment (malgré les obstacles qu'on nous pose) de reposer les vraies questions de développement de l'Afrique. Le développement étant comme tu dis l'amélioration des conditions de vie, nous devions tropicaliser les connaissances acquises à l'école pour répondre à nos problèmes de vie (ma maman utilise jusqu'à ce jour le grattoir pour faire le kouakoukou, elle utilise encore le plantoir pour semer, etc.).

J'utilise les exemples de l'agriculture parce que c'est le domaine auquel je suis plus proche, il y a de nombreux exemples dans tous les domaines, tu en as cités dans le domaine de l'eau.

La colonisation, l'évangélisation et l'esclavage ont fait ce qu'ils ont fait et maintiennent les traces.

Ma dernière étude sur les croyances ancestrales et la conservation, a montré que nos ancêtres avaient une haute connaissance et savoir-faire de la conservation dont la plus grande illustration c'est les sites sacrés (naturels ou pas) qui résistent encore à toutes les agressivités.

Or la conception de la conservation vue par les occidentaux a toujours omis les aspects intangibles de la nature. Nous l’avons longuement discuté au dernier congrès mondial de la conservation de l'IUCN en Espagne en octobre dernier. Conclusion, une motion a été adoptée pour revoir la définition de la nature (conservation parlant) qui prendra dorénavant en considération les aspects non visibles et les connaissances ancestrales.

Pour en arriver là, il a fallu que je tropicalise le concept de la conservation et je suis fier de tes prises de position. Ce dont nous avons également besoin, c'est l'arrêt de nous envoyer en Afrique des soit disant Assistants Techniques ou Coopérants qui n'ont aucune expérience ni de l'Afrique, ni de leur domaine de qualification car venant à peine d'obtenir leur parchemin de l'école. Je ne les considère pas comme des assistants techniques mais plutôt comme des techniciens assistés.

En effet, ils sont assistés par leurs institutions pour aller apprendre sur le terrain Afrique, mais malheureusement ils y constituent un grand danger parce que sur le terrain certains les prennent pour des dieux (sait-tout). Pourtant, il y a des cadres africains qui pourraient mieux faire, mais qui ne bénéficient pas du même crédit. Et l'argent investit dans l'apprentissage des soit disant assistants techniques ou coopérants (techniciens assistés) est comptabilisé dans la dette de l'Afrique: pauvre Afrique


UNE REFLEXION DE Kamga K

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