mardi 15 avril 2008

Noir Canada en librairie mardi 15 avril

A l'issue de la concertation avec les éditeurs, il a été décidé de publier "Noir Canada", malgré la mise en demeure de la société aurifère Barrick Gold.

Le livre sortira finalement comme prévu en librairie, demain mardi 15 avril.

La nouvelle a largement été relayée par les médias électroniques.

Il me reste à vous souhaiter bonne lecture.

Permettez-moi d'attirer votre attention sur le fait que la pratique de poursuite-baillons, qui consiste pour les riches entreprises à poursuivre des groupes de citoyens à l'aide d'armées d'avocats, est une menace directe pour la démocratie canadienne. Les ressources financières et humaines modestes dont disposent ces groupes ne leur permettent pas de s'imposer juridiquement sans une dépense de temps, d'énergie et d'argent considérables.

C'est le sérieux de notre travail qui nous convainc que notre démarche est viable et que nous sommes dans notre bon droit.

Il a consisté à colliger des faits concernant les intérêts, la présence canadienne en Afrique à partir de sources crédibles, très sérieuses, tels des journalistes d'investigation dont la réputation n'est plus à faire, des rapports d'ONG internationales telles Global Witness, Amnesty international ou encore Probe international, des rapports officiels émanants des Nations Unies, ou bien de parlements nationaux, ou encore des livres d'africanistes renommés.

Ces sources sont toutes publiques et accessibles par une simple recherche sur internet. Le travail que nous avons réalisé existait déjà virtuellement.

J'ajoute que nous avons opérer avec une éthique universitaire en référençant systématiquement les allégations dont nous faisions état, sans d'ailleurs oublier de mentionner le point de vue des personnes, qu'elles soient physiques ou morales, impliquées.

Nous sommes tombés sur de nombreux cas concernant de nombreux abus dont se sont rendus coupables des entreprises canadiennes sur le continent africain, abus qui seraient largement condamnables s'ils étaient commis ici. Il s'agît de désastres environnementaux suite à la construction de grands barrages ou à l'exploitation minière, désastres qui ont des impacts catastrophique sur la santé et les équilibres sociaux des populations touchées. Il s'agît de privatisations sauvages de chemins de fer, de corruption de fonctionnaires locaux, du financement et l'armement de seigneurs de guerres dans l'Afrique à feu et à sang des grands lacs.

La bourse de Toronto et la passivité du gouvernement canadien garantissent à ces sociétés une impunité de fait. Il n'existe aucune procédure systématique de poursuite au criminel pour des abus commis à l'étanger. Par ailleurs, le gouvernement canadien offre un soutien indéfectible à ses sociétés tant logistique et financier par l'intermédiaire de prêts ou de garanties à l'investissement via l'ACDI ou encore Exportation développement canada, que politique avec son réseau d'amabassades et de haut-commissariats.

Il nous apparaît d'autant plus important d'inscrire ce débat dans la sphère publique que les citoyens canadiens se rendent indirectement coupables de cette exploitation, en cotisant à des fonds communs de placement, de retraites et autres RÉER. La question qu'il convient de poser est donc la suivante: qu'est-ce qu'il en coûte aux populations africaines pour faire fructifier les actifs des canadiens?


William Sacher
Collectif Ressources d'Afrique
www.ressourcesdafrique.org


Ps: une revue de presse
http://www.ledevoir.com/2008/04/14/185047.html
http://www.cyberpresse.ca/article/20080413/CPARTS02/804130646/1050/CPARTS02
http://www.dominionpaper.ca/weblogs/dawn/1800
http://www.alternatives.ca/article3558.html
http://www.ledevoir.com/2008/01/19/172471.html

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