samedi 12 avril 2008

Ressources d'Afrique est victime d'un "SLAPP"

Bonjour à touTEs,

Je tiens d'abord à remercier ceux qui étaient présents hier soir à l'occasion du lancement de "Noir Canada". Ce lancement a finalement été suspendu pour cause de mise en demeure envoyée aux auteurs et éditeurs du livre de la part de la société aurifère Barrick Gold.

Nombre d'entre vous m'ont demandé d'être tenu au courant de la suite des choses concernant ce cas désormais tristement classique de "poursuite-baillon" ou SLAPP, dont nous sommes aujourd'hui victimes.

Je vous transmets ci-dessous le communiqué de presse que Ressources d'Afrique émet aujourd'hui à propos de cette tentative d'intimidation.

bien à vous,

William Sacher.
Collectif Ressources d'Afrique.


Ressources d'Afrique est victime d'un "SLAPP"

Le lancement de NOIR CANADA, Pillage, corruption et criminalité en Afrique
été remis à cause d'une mise en demeure de la part de Barrick Gold qui, sans
avoir lu l'ouvrage, menace d'intenter une poursuite judiciaire en
diffamation contre les auteurs du Collectif Ressources d'Afrique, l'éditeur
Écosociété et les membres de son conseil d'administration. Son but est
d'empêcher la parution de l'ouvrage et, par conséquent, d'éviter la
diffusion de l'information (pourtant déjà disponible dans d'autres sources
rendues publiques). On comprendra que les moyens financiers de la puissante
société aurifère, en comparaison avec ceux des chercheurs qui ont préparé
cet ouvrage, lui permet de procéder par intimidation.

Le livre NOIR CANADA est la synthèse et l'analyse d'allégations portant sur
des abus de maints ordres que le Collectif Ressources d'Afrique a pu
colliger auprès d'un nombre considérable de sources internationales toutes
crédibles, à propos de plusieurs sociétés canadiennes présentes en Afrique.
Il est aussi fait état du soutien dont bénéficient ces sociétés de la part du gouvernement canadien.
Le débat qu'il s'est agit d'inscrire dans la sphère publique de par ce livre
est d'autant plus légitime que les actifs des Canadiens (fonds de retraite,
REER et fonds publics) sont souvent indirectement investis dans ces sociétés
via la Bourse de Toronto.

Compte tenu du sérieux de cet ouvrage, de la rigueur des informations qui y
sont citées, une telle poursuite est qualifiable de « poursuite-baîllon »
(ou SLAPP, comme on dit dans le jargon). Il s'agit d'un cas supplémentaire
qui devrait motiver le gouvernement québécois à adopter une loi contre de
telles poursuites-baîllons


William Sacher.
Collectif Ressources d'Afrique.

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